Notre inconscient, l’électron libre de notre cerveau

Beaucoup d’expériences sont menées en double aveugle. Ni le médecin ni le patient ne savent si la pilule que le premier donne au second est un placebo (faux médicament) ou le vrai médicament. Et, la plupart du temps, les personnes ayant pris un placebo observent des améliorations (et, certains, même des effets secondaires) : dans 20 à 80 % des cas selon les maladies !
L’inconscient est difficile à contrôler. En revanche, vous pouvez l’apprivoiser.

S’automanipuler avec la PNL – L’ancrage

Vous pouvez apprivoiser votre inconscient avec une technique employée en PNL.
La Programmation Neuro-Linguistique est une approche psychologique développée dans les années 70 et repose sur quatre techniques :

  • le recadrage ;
  • l’ancrage ;
  • la dissociation ;
  • la synchronisation.

Celle qui nous intéresse aujourd’hui est « l’ancrage », qui est une réponse automatique de notre corps à une situation donnée. En particulier, apprendre à nous détendre face à une situation stressante.

Cachés dans notre quotidien, les ancrages sont partout

L’ancrage est une réponse automatique de notre corps à une situation donnée.
Nous avons tous des ancrages. Ça peut être un souvenir marquant. Par exemple, quand je repense à ma grand-mère, son parfum me revient. Et je me remémore mon enfance heureuse avec mes cousins, mes oncles et mes tantes… Marcel Proust, dans son livre À la recherche du temps perdu, décrit la texture, le goût et l’odeur de la madeleine de son enfance. C’est la célèbre « madeleine de Proust ».
D’autres ancrages peuvent se créer à force de répétitions. Le scientifique russe Pavlov l’a prouvé dans « l’expérience de la cloche ». Tous les jours, Pavlov donnait à manger à son chien en faisant sonner une cloche. Après quelques semaines, il lui suffisait de faire retentir la cloche pour que le chien se mette à saliver.
Pour le chien de Pavlov, le son de la cloche était devenu synonyme de nourriture.

Nous pouvons nous servir du principe de l’ancrage pour nous automanipuler. Nous créer nous-même des ancrages afin de vivre différemment les situations pénibles.
Vous pouvez le faire pour vous donner confiance en vous, pour vous déstresser. Mais vous pouvez aussi y recourir pour lutter contre les maux de tête ou les douleurs, par exemple.

Les cinq étapes pour reprogrammer votre cerveau

Dans un premier temps, commencez par vous mettre dans un endroit calme, dans lequel vous vous sentirez en sécurité. L’idéal est de vous tenir assis dans un endroit familier et rassurant.

Étape 1 : La préparation
Asseyez-vous sur une chaise avec le dos bien droit. Le menton, le plexus et le bas-ventre bien alignés. Posez votre main droite sur votre ventre et mettez la gauche dans votre dos. Si vous êtes gaucher, vous pouvez inverser les mains.
Fermez les yeux et respirez doucement par le nez. Concentrez-vous et prenez conscience du mouvement de votre ventre qui se gonfle et se dégonfle.
Faites bien attention à ne bouger que le ventre.

Étape 2 : La visualisation
Pensez à un moment particulièrement heureux de votre vie. Celui qui encore maintenant vous fait vibrer. Un moment où vous n’aviez aucune douleur.

Étape 3 : Ressentez l’émotion 
Repassez dans votre tête toute cette expérience. Ce que vous avez senti à ce moment-là. À quoi pensiez-vous ? Qui était présent ? Quelles étaient les odeurs ? Quelles étaient les couleurs ?
Il faut que vous puissiez revivre toute la scène comme si vous y étiez.

Étape 4 : Le stimulus
Choisissez un geste qui sera votre stimulus. Ça peut être faire claquer ses doigts, se frotter les mains, jouer avec son alliance, etc.
C’est sur ce stimulus que vous allez ancrer votre émotion.

Étape 5 : L’ancrage
Remémorez votre souvenir et associez-y votre stimulus. Faites-le plusieurs fois pour que le moment et votre stimulus soient bien associés.
Pour que l’ancrage soit profond, il faut que vous le répétiez régulièrement pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Cet exercice est efficace pour lutter contre le stress, l’angoisse, la déprime.

Au moment où vous toucherez votre anneau, par exemple, surgiront dans votre esprit les joyeux moments de votre enfance, qui viendront faire « concurrence » dans votre cerveau aux pensées négatives.
Mais vous pouvez aussi l’utiliser pour lutter contre la douleur.

Plus le point d’ancrage sera fort, plus la douleur s’atténuera. C’est ainsi que les maîtres yogi, et les « fakirs », sont capables de résister aux grandes douleurs comme les brûlures de charbons ardents, ou les incisions d’objets acérés dans la peau.

Source : La Lettre Santé Nature Innovation par Jean-Marc Dupuis – Décembre 2017

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